jeudi 16 avril 2015

Mnémotourisme (38)

 "L'Ombra della serra (L'ombre du soir)", statuette étrusque, 3e siècle BC, Volterra, Musée Guarnacci.

Alberto Giacometti, Grande femme VI, 1960-1961, Fondation Alberto et Annette Giacometti.

"Les historiens de l'art et de la littérature savent qu'il y a entre l'archaïque et le moderne un rendez-vous secret, non seulement parce que les formes les plus archaïques semblent exercer sur le présent une fascination particulière, mais surtout parce que la clé du moderne est cachée dans l'immémorial et le préhistorique. C'est ainsi que le monde antique se retourne, à la fin, pour se retrouver, vers ses débuts ; l'avant-garde, qui s'est égarée dans le temps, recherche le primitif et l'archaïque. C'est en ce sens que l'on peut dire que la voie d'accès au présent a nécessairement la forme d'une archéologie. Celle-ci ne nous fait pas remonter à un passé éloigné, mais à ce que nous ne pouvons en aucun cas vivre dans le présent."
Giorgio Agamben, Qu'est-ce que le contemporain ?, Paris, 2008.

On pense aux arts plastiques, à la littérature bien sûr, mais aussi à la musique, à Moondog, au Velvet Underground, à Benjamin Britten, à Albert Ayler, à Leoš Janáček, à Matana Roberts, à Arlt, au label La Nòvia, sans compter quantité d'autres, tous conviés à ce "rendez-vous secret"...

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